Marie Rose Guiraud, pionnière de la culture ivoirienne a tiré sa révérence !
C’est une nouvelle qui a plongé tout le paysage culturel ivoirien dans une grande tristesse ! Marie Rose Guiraud, fondatrice de l’EDEC (École de Danse et d’Echange Culturel) n’est plus. Elle est décédée ce lundi 20 Avril 2020 des suites d’une longue maladie. Portrait d’une dame aux multiples talents.

Parcours d’une pionnière
C’est le 10 Septembre 1944 que Marie Rose Guiraud voit le jour à Oyably, un village de la préfecture de Kouibly dans l’ouest ivoirien. Amoureuse de la danse depuis son plus âge, elle s’initie vite à cet art et débute sa carrière artistique de danseuse spirituelle dès l’âge de 4 ans. Après des études en Belgique au conservatoire Royal où elle décroche les diplômes supérieurs d’art dramatique et de danse en rythmique, elle termine sa formation à l’école de comédie musicale de Paris et à l’école de danse américaine moderne et contemporaine en 1972.
Elle revient ensuite au pays et devient la directrice du département de danse, des arts et traditions populaires à l’Institut National Supérieur des Arts et de l’Action Culturelle (INSAAC) où elle exerce également le métier de professeur de danse traditionnelle. Deux ans plus tard, c’est-à-dire, en 1974, elle monte sa compagnie de danse, »Les Guirivoires » qu’elle dirige.
Une danseuse surdouée
Marie Rose Guiraud était une artiste exceptionnelle ! C’est donc avec beaucoup d’émotion et de larmes que la nouvelle de son décès a été accueillie. Décorée Officier de l’ordre national par le chef de l’état, une distinction toute méritée vu le travail qu’elle a accompli pour la culture ivoirienne, cette femme hors pair avait plus d’une corde à son arc. Elle n’était pas seulement chorégraphe. On lui reconnaît également des talents d’actrice, de chanteuse, de dramaturge et même d’écrivaine avec la sortie de son oeuvre biographique, »La survivante » publiée chez FratMat Editions.
Revenue au pays en Avril 2012, après une absence de 14 ans, en compagnie de son époux musicien Emett Mac Donald, son décès crée bien entendu un immense vide dans le paysage culturel ivoirien. Mais une chose est sûre, elle nous lègue un bel héritage qui perdura dans le temps. RIP à une artiste hors du commun qu’on n’oubliera jamais !
