Une icône dans son art

C’est une triste nouvelle ! Manu Dibango, celui à qui nous devons l’irrésistible  »Soul Makossa » s’en est allé. Il laisse derrière lui une carrière immense, une discographie composée de plus de 40 albums. Né 12 Décembre 1933 à Douala, il s’installe en France en 1949 et s’initie alors au piano et à la mandoline. Son amour pour le Jazz remonte à ses années de lycée où il rencontre un compatriote dans une colonie de vacances, Francis Bebey, qui lui apprend tout du jazz.

Artiste hors pair, il explore plusieurs styles musicaux et collabore tout au long de sa carrière avec de grands noms de la musique africaine comme Angélique Kidjo, Youssou Ndour, des chanteurs français comme Dick Ferrers et bien entendu des stars du jazz telles que Herbie Hancock.

Une gentillesse et un enthousiasme communicatif, Manu Dibango n’était pas seulement une légende de la musique africaine. Il a aussi marqué les esprits avec sa personnalité débordante d’énergie. En 2010, il est fait chevalier de la légion d’honneur et en 2019, il remonte sur scène pour une tournée anniversaire célébrant ses 60 ans de carrière.

Soul Makossa, son tube planétaire

En 1972, Manu Dibango sort African Voodoo, album qui fut réédité en vinyle en 2019 sur le label Hot Casa Records. La même année, l’artiste nous sert  »Soul Makossa »,un titre glissé sur la face B d’un 45 tours et qui au départ était un hymne pour l’équipe de foot du Cameroun à l’occasion de la Coupe d’Afrique des Nations.

Repérée par des DJ new-yorkais, la chanson rencontre un énorme succès et se vend à des millions d’exemplaires à travers le monde entier, faisant de lui le premier artiste africain à offrir un tube planétaire. Oui,  »Soul Makossa » ouvre à Manu Dibango les portes de la célébrité. Ce titre lui permet de triompher à l’international et va même jusqu’à inspirer des stars internationales telles que Michael Jackson qui l’a cité dans l’une de ses chansons,  »Wanna Be Startin’ Somethin ». La chanson est aussi reprise par Rihanna pour son titre  »Don’t stop the Music ».

Cela ne fait aucun doute, le monde de la musique africaine vient de perdre l’une de ses légendes ! En raison du confinement, les obsèques se tiendront dans la plus grande intimité familiale. Mais il est prévu qu’un hommage lui soit rendu dès que possible.

Nos sincères condoléances à tous ses proches !