Chimamanda Ngozi Adichie (Nigeria)

Originaire de la ville d’Enugu, Chimamanda Ngozi Adichie est une écrivaine nigériane née en 1977.

A l’âge de 19 ans, elle quitte son pays pour les Etats-Unis où elle effectue des études en Sciences Politiques et en Communication.

Sa carrière littéraire débute vraiment avec la publication de son œuvre ‘’L’hibiscus pourpre’’, un roman bouleversant dans lequel elle met l’accent sur des thèmes comme la violence domestique, la liberté et l’intolérance religieuse.

Son quatrième roman Americanah, publié en 2013, a connu un incroyable succès. Traitant des questions telles que le féminisme et l’immigration, il a reçu le prix du National Book Crictics Circle Fiction Award et fera même l’objet d’une adaptation cinématographique où la kényane Lupita Nyong’o tiendra le rôle principal.

Lauréate de plusieurs distinctions dont le prix McArthur en 2008, le prix du meilleur Premier roman pour l’Hibiscus pourpre, Chimamanda Ngozi Adichie est sans conteste une icône de la littérature africaine contemporaine.

Aminata Sow Fall (Sénégal)

Romancière sénégalaise, elle est l’une des écrivaines francophones les plus illustres du continent.

Née en 1941 dans la ville de Saint-Louis, elle part étudier en France avant de revenir au Sénégal pour occuper le poste d’enseignante.

Dans son livre ‘’Le Revenant’’, sorti en 1976, elle ne passe pas par quatre chemins pour critiquer la nouvelle bourgeoisie sénégalaise.

En 1979, elle séduit la scène internationale avec son œuvre « La Grève des Battu », qui décrocha le Grand Prix Littéraire d’Afrique Noire. Son troisième roman, ‘’L’Appel des Arènes’’, paru en 1982, s’est vu décerner le prix Alioune Diop.

Se servant de l’écriture, elle dépeint d’une façon très originale les différentes facettes du comportement et des attitudes de la société sénégalaise, ce qui lui a valu une place de choix dans le monde littéraire.

Elle est actuellement à la tête du Centre d’animations et d’échanges culturels de Dakar.

Bernard Dadié (Côte d’Ivoire)

Il est incontestablement l’un des pionniers de la littérature africaine. L’écrivain Bernard Dadié qui s’est éteint en Mars 2019 à l’âge de 103 ans, était le plus grand auteur ivoirien.

Évoluant dans tous les genres littéraires (poésie, roman, chroniques, contes traditionnels et théâtre), il utilise sa plume pour dénoncer des faits de société.

Comme ce fut le cas avec son recueil de poèmes ‘’Afrique Debout’’ dans lequel il évoque la domination des Blancs sur les Noirs dans l’Afrique coloniale. Mais son œuvre la plus connue est ‘’Climbié’’, une autobiographie sous forme de romans, publiée en 1952.

D’autres ouvrages vont suivre et valoir à l’auteur le titre du père de la littérature ivoirienne.

On peut citer son roman ‘’Les Jambes du Fils de Dieu’’ qui a fait sa parution en 1980 et deux autres qui ont cartonné et lui ont permis de décrocher deux fois le Grand Prix Littéraire d’Afrique Noire. Il s’agit de ‘’Patron de New York paru en 1965 et ‘’La ville où nul ne meurt’’, sorti en 1968.

Ngugi Wa Thiong’o (Kenya)

Né le 5 Janvier 1938 à Kamirithu, une banlieue située près de Nairobi, il est l’un des écrivains africains les plus influents de l’époque post coloniale.

Il a débuté sa carrière d’écrivain en publiant des romans en anglais traitant des relations entre la communauté africaine et les forces coloniales.

L’auteur a été emprisonné pendant plus d’une année par le gouvernement de son pays à cause d’une mise en scène jugée trop controverse sur le plan politique.

Libéré, Ngugi Wa Thiong’o se met à écrire uniquement des ouvrages dans sa langue maternelle à savoir le kikuyu, la langue étant pour lui un moyen indispensable pour décoloniser les mentalités.

Romans, pièces de théâtre, nouvelles, l’auteur met à jour les problèmes qui gangrènent la société kenyane actuelle. En 2018, il reçoit le Grand Prix des mécènes pour toutes ses œuvres.

Léonora Miano (Cameroun)

Même si certains trouvent son style osé, Léonora Miano a su se faire une place dans le cercle des plus grands écrivains du continent.

Connue comme un auteur qui se diversifie et qui aime se réinventer à chaque œuvre, elle propose d’excellents ouvrages où elle aborde les questions actuelles sous un angle propre à elle.

C’est à Douala qu’elle passe toute son enfance ainsi que son adolescence avant de prendre son envol pour la France où elle vit actuellement. « 

L’intérieur de La Nuit« , son premier roman, a reçu plusieurs distinctions dont le prix Louis Guilloux 2006 et le prix René Fallet 2006. Son œuvre ‘’La Saison de l’Ombre’’, remporte le prix Femina 2013 et le Prix du roman métis 2013.

Selon certains lecteurs, son dernier ouvrage ‘’Rouge impératrice’’, paru en Août 2019, n’est autre qu’un symbole de tolérance, un livre qui invite au brassage des cultures.

C’est un roman qui porte un regard sur une Afrique future unifiée, riche et dominatrice.